Walhain
La commune de Walhain est née en 1977 de la fusion des pittoresques villages de Tourinnes-Saint-Lambert, Walhain-Saint-Paul et Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin dans le Brabant Wallon. Son riche patrimoine historique et architectural, ses campagnes verdoyantes et le tripode symbolisant le centre géographique de la Belgique en font une commune qui vaut la peine d'y faire une petite visite. Le château féodal de Walhain constitue un des meilleurs témoins de l’architecture médiévale du Brabant wallon. Même s’il a perdu beaucoup d’éléments dus aux ravages du temps, il a encore fière allure dans son écrin de verdure. Les propriétaires de la seigneurie, déjà mentionnée au 11e siècle, les Walhain, étaient au service du duc de Brabant et parfois du comte de Namur. La seigneurie a été érigée en comté en 1532 par Charles-Quint au profit de Jean de Berghes et est passée aux mains des Glimes qui modernisèrent la forteresse au milieu du XVIe siècle. La résidence a été abandonnée vers 1700. Le château s’est fortement dégradé au fil du temps pour tomber à l’état de ruine. La partie la plus ancienne et la mieux conservée est le donjon cylindrique, qui occupe un des angles du château. Ce donjon, édifié en moellon, présente une ouverture au niveau du premier étage. Il ne reste plus des murailles que le niveau inférieur des tours d’angle, de la poterne et des courtines. Les ruines sont encore ceinturées d'un double réseau de douves aujourd'hui asséchées. Du château féodal, il ne reste plus que quelques pans de murs et une tour ronde, qui est sans doute le vestige le plus ancien. "C'est la première trace archéologique que l'on a," explique Erica Weinkhauf, assistante au centre de recherche national d'archéologie de Louvain-la-Neuve. "Ce donjon date du 12e siècle. A ses côtés il faut s'imaginer une basse-court". C'est là que 12 étudiants belges et 6 américains creusent le sol chaque été pour mettre au jour les restes des anciens bâtiments. "On sait qu'il y avait des annexes artisanales dans cette court," précise Erica Weinkhauf. "Avec les fouilles on peut visualiser, matérialiser ce que l'on trouve dans les textes. C'est ça qui est intéressant sur ce site: c'est qu'on peut lier les deux sources, les fouilles et les archives". Fouilles de l'autre côté de la cour du château. Poursuivons notre balade vers Nil-Saint-Vincent Centre Géographique de la Belgique, inauguré le 22 août 1998. Le Centre Géographique de la Belgique se situe au lieu-dit "Le Tiège" à Nil-Saint-Vincent. Le Centre Géographique est matérialisé par une sculpture métallique, oeuvre de l'architecte Bernard Defrenne. Le triangle représente la Belgique, les trois pylônes symbolisent les trois régions, la pyramide indique le lieu et le tube métallique dirigé vers le ciel marque le centre précis dont les coordonnées sont : Trois tablettes fournissent des informations dans les trois langues nationales : allemand, français et néerlandais. Censé être un symbole et une attraction touristique, l'endroit n'a pas fière allure. Le tripode qui représente la frontière entre les trois régions et communautés est totalement dégradé, tagué, cassé. Il faut dire qu'il n'est pas du tout bien protégé. Installé au bout d'un chemin, en plein champ, ce site est très exposé aux vandales.
Trois ans plus tard, l’erreur fut définitivement corrigée avec l’inauguration d’un nouveau monument moderne à Nil-Saint-Vincent, œuvre de l’architecte Bernard Defrenne. Ittre a néanmoins conservé le sien dont la table d'orientation est formé de deux meules provenant de l'ancien moulin à papier de Samme.
Son toponyme vient du wallon "Tidje" qui veut dire une ligne de crête entre deux vallées. Le mieux préservé du Brabant Wallon, il se dresse fièrement sur ce plateau battu par les vents avec sa calotte tournante et ses ailes. Construit en 1834 par la famille Thienpont, il restera en activité jusqu'en 1946 et fut classé monument historique la même année. Tous les éléments de la machinerie ont été conservés et depuis lors restaurés. Privé. Classé. Pour son film flamand Pallieter, sorti en 1975, le réalisateur Roland Verhavert a exploité le moulin du Tiège pour y tourner quelques scènes.
Par ailleurs, c'est à Walhain que furent tournées certaines scènes du film belge ''Le Huitième jour". Et le succès fut au rendez-vous puisque les deux acteurs principaux reçurent le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes, en 1996. Pour plus d'infos, cliquez ICI
L'histoire de cette commune de quelque 6 000 habitants est jalonnée de surprenantes anecdotes. Ainsi, saviez-vous qu'une ville de Walhain existe aussi dans l'Etat du Wisconsin aux Etats-Unis ? Le nom de Walhain fut donné pour symboliser l'histoire commune de ces deux lointaines contrées. En effet, au siècle dernier, de nombreux Walhinois émigrèrent aux Etats-Unis pour fuir une vie précaire. Une fois installés, ils continuèrent à perpétrer certaines de leurs traditions : ainsi, on peut encore y entendre parler le wallon. |
Commentaires
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- 1. pascal Le 28/12/2015
Des ruines avec de beaux restes , le huitième jour est un film grandiose pour un lieu splendide . merci . -
- 2. ndj Le 12/08/2015
beau reportage, merci
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