Entre Caen et Lisieux, le château de Crèvecoeur en Auge est un site médiéval parfaitement et miraculeusement préservé. Cette petite seigneurie médiévale est unique. Entourée d’eau, elle a conservé son plan d’origine, en deux parties : La haute cour avec son logis construit sur une motte artificielle et protégée par des fortifications du 12e siècle ; la basse-cour, où se réfugiaient les villageois en cas d’attaque, avec sa chapelle du 12e siècle, sa ferme, son colombier et sa grange à pans de bois du 15e siècle. 1. La porterie, 16e siècle. Déplacé puis remonté en 1973 à l’extérieur du site médiéval, ce bâtiment provient de l’ancien château de Beuvillers (près de Lisieux). Il sert aujourd’hui de lieu d’accueil et de boutique. La porterie est flanquée de deux tourelles circulaires surmontées d’un toit en poivrière. Percé d’une porte charretière, le rez-de-chaussée est construit en damier de brique et de pierre. L’étage est en pan de bois dont le colombage est constitué de croisillons et de feuilles de fougère. 2. La basse-cour On y accédait par une unique porte entourée de douves . Elle servait de refuge à la population en cas d'attaque. Elle servait d'usage domestique et agricole. 3. La ferme A l'origine, une partie du bâtiment (côté cheminée) est réservée à l'habitat du fermier. L'autre partie est occupée par des étables surmontées par un grand comble pour le stockage des fourrages. Le bâtiment, percé d'un porche constituant l'accès unique à la basse-cour, est construit sur un mur solin en pierre. 4. Le colombier, 15e siècle. Symbole de pouvoir féodal et de richesse, le droit de colombier est réservé aux tenants de fiefs. Construit en pan de bois vertical avec un essentage de tuiles et une lucarne d'envol, c’est le bâtiment le plus soigné du site. Sa forme carrée le distingue des colombiers normands généralement de plan circulaire ou hexagonal. Le droit de colombier a été aboli à la révolution française. 5. La grange, 16e siècle. Le bâtiment d’origine, détruit à la fin du 19e siècle, avait une vocation de grange et d'étable. Le bâtiment actuel est construit sur un haut mur solin en pierre, surmonté d’un pan de bois strictement vertical. Une exposition sur les frères Schlumberger présentée dans cette grange vous sera détaillée plus bas sur la page. 6. Le four à pain. 7. La bergerie et les enclos. Cet enclos était réservé à la volaille. Cette haie morte constituée de petites branches, ronces...la rendait infranchisable. 8. Le four du potier. Ce type de four existe depuis la période gallo-romaine. Dans la partie basse se trouve le foyer et dans la partie haute on y mettait les poteries à cuire. 9. La chapelle, 12e siècle La chapelle du seigneur, dite chapelle castrale, située habituellement sur la haute cour, est ici construite sur une cour intermédiaire. Son architecture présente des caractéristiques de l’art roman : forte épaisseur des murs renforcés par des contreforts, ouvertures étroites et peu nombreuses, arc en plein cintre à décor en dents de scie… et à l’intérieur, charpente en berceau et vestiges de peintures murales. La chapelle a été désaffectée dans les années 1930. 10. Le jardin des simples jouxte la chapelle. Les plantes médiciales cultivées dans ce jardin étaient utilisées seules. Ce sont des remèdes simples, à opposer aux composées. Le jardin est divisé en six espaces : Les plantes des femmes : elles soignent les maux des femmes, notamment ceux liés à la grossesse, aux fleurs, à l’avortement. Les plantes de la guerre : elles soignent les blessures graves des hommes à la guerre. Par exemple, la grande consoude est utilisée pour cicatriser, elle ressoude les plaies. Les plantes des animaux : elles soignent les animaux de la ferme : la tanaisie est un vermifuge, l’hellébore sert à tirer le mal. Les plantes des petits maux : elles soignent la toux, les maux de tête, le rhume… Les plantes des fièvres : notez le pluriel de fièvre. En effet, au Moyen Age, on distingue les soins donnés aux hommes des soins donnés aux femmes car la fièvre a une origine différente. Les plantes de l’hygiène : elles préservent la maison de la vermine, elles servent à teindre les cheveux et à parfumer le corps. 11. De la basse-cour vers la haute cour. La haute cour se trouve sur une motte. Cette motte est entourée de fossés en eau appelés douves. On y accédait par ce pont. C'est dans la haute cour que vivaient le seigneur, sa famille, les gardes et les chevaliers. 12. La haute cour La muraille fortifiée classée Monument Historique était haute de 10m à l'origine, percée de meurtrières de différentes formes en fonction des époques et des armes et couronnée d'un chemin de ronde. L'accès au chemin de ronde se faisait par l'escalier à la droite de la porte d'entrée. On y voit la niche du four à pain. Le puits et le four étaient indispensables à la survie des habitants en cas de siège. Les murs ont subi de profonds remaniements aux cours des siècles. Des bâtiments construits contre la muraille, il ne subsiste que le logis. 13. Le logis seigneurial,15e siècle, classé Monument Historique. A l'origine, un escalier extérieur menait directement au premier étage. Construit à même la muraille, le logis est au centre de la seigneurie et du système de fortification du château. Le bâtiment est construit sur un mur solin en pierre, les étages sont en pan de bois vertical avec des grandes écharpes obliques. Le logis seigneurial comporte trois niveaux : au rez-de-chaussée : espace de service : cuisine et cellier,
Le château est confisqué pendant la Révolution. La châtellenie est démenbrée et divisée en lots. Le château, la ferme, les écuries et le colombier sont achetés par la famille le Masquerier qui va abattre le donjon de la cour haute. En 1864, une commerçante de Caen organise des fouilles pour y trouver un hypothétique trésor laissé par les Anglais lors de la Bataille de Cent an. Le château subit d'importants dégâts. 15. Le verger. Aperçu de l'exposition Schlumberger dans la grange. Histoire de la famille et du musée. Au début du 20e siècle, deux jeunes chercheurs, Conrad et Marcel Schlumberger inventent une technique de prospection minière. En 1970, leur famille choisit le Château de Crèvecœur pour y installer un musée retraçant leur épopée. Un long travail de restauration et d’aménagements commence. En 1973, le Musée ouvre ses portes. Plus d'infos ICI Une visite comme si vous y étiez avec les commentaires de l'audio-guide. Cliquez sur les n°s à gauche pour écouter l'information.
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1. 21/02/2017
Grand plaisir pour les yeux ,comme la lecture . wouhaouuuuuuuuuu franchement Super . Merci .
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1. Par freyer marylou le 22/04/2018
Très belles photos et surtout intéressant reportage sur ce parc que je ne connaissais pas comme beaucoup ...
2. Par clione le 15/04/2018
Comme quoi on ne connaît vraiment pas notre ville :-) contente que mes reportages te plaisent autant ...
3. Par freyer marylou le 15/04/2018
Chapeau pour tes photos et reportages. Au sujet du parc Tenbosch figures toi que j'ai travaillé des années ...
4. Par Freyer le 03/04/2018
Bravo Nicole , magnifique reportage et explications
5. Par Elodie le 10/11/2017
Merci pour ce reportage :) L'explication des sculptures de Tom Frantzen est vraiment intéressante. J'ai ...
6. Par Elodie le 11/10/2017
Très belle collection de sculptures aux poses très humaines.:)
7. Par Jean Claude Jacques le 09/10/2017
ce fut une belle visite ce que j'adore chez l'artiste ce sont les poses naturelles, bravo pour le re ...
8. Par Jean Claude Jacques le 04/10/2017
Encore un beau reportage
9. Par ndj le 25/08/2017
beau reportage et super promenade
10. Par christiane Broeders le 20/07/2017
Bravo...... merci Nicole.... intéressant comme toujours....